Comme dans toute passion, je le suppose, il y a des moments d'accalmie dans l'activité, qui peuvent parfois provenir d'une certaine saturation, ou d'un affaiblissement de la motivation d'aller de l'avant. Parce que oui, aller de l'avant est une condition de survie dans ce domaine. Tout comme en vélo, si on avance pas, on tombe. Ou on meurt

Je crois avoir été il y a quelques tempss dans cette sorte de démotivation, une léthargie paresseuse.
Il y a quelques semaines, j'ai osé (c'est le bon terme) m'affronter à LA pièce du répertoire du violoncelle qui m'a définitivement et à coup sûr donner envie de me mettre à la pratique instrumentale en général, mais au violoncelle en particulier. C'était il y a 30 ans !!!
J'ai encore attendu 10 ans pour m'inscrire dans une école de musique, et j'ai commencé par faire 12 ans de trombone avant de poser un doigt sur un violoncelle...


Je crois, qu'inconsciemment, ce manque de motivation qui m'habitait dernièrement a été la cause de cette sorte de saut en avant. Oui, toujours aller de l'avant....
Et oser (c'est encore le bon terme) m'attaquer à cette pièce là en était finalement la porte de sortie.
Le Kol Nidrei.
Le choc reçu le jour où j'ai entendu ces presque 10 minutes de musique est encore présent. Je me souviens de mes émotions. Ca c'est troublant. Et c'était Janos Starker.
Et j'en ai encore les poils comme disent les jeuns.
J'en vois qui rigole. Quoi ...? Le Kol Nidrei... "LA" pièce du répertoire...?
Ben oui, pour moi c'est le summum du répertoire du violoncelle. Ne perdez pas votre temps à m'écrire que d'autres morceaux mériteraient bien plus d'être........ stop.
C'est inutile, puisque 100% subjectif !
Donc, ne cherchez pas.... même si j'adore des tas d'autres choses du répertoire, là est mon top-one !
Bien sûr ce n'est pas l'aspect technique, voire injouable, qui me fait (trop sans doute) respecter cette partition, un genou à terre et en levant les yeux... non, c'est juste émotionnel.
C'est irrationnel ? C'est injustifié ? Si vous voulez...

Je ne voulais pas y toucher. Peur sans doute de massacrer cette musique, ou tout simplement de ne pas la jouer à la perfection, ce qu'elle mérite.
Pour certains ce sont les suites de qui on sait....
Pour d'autres tel ou tel concerto de Boccherini, de Dvorak ou de Schumann.
Moi c'est le Kol Nidrei. Et on ne se refait pas.
J'y suis plongé depuis quelques temps, et ma foi.....


J'en suis presque à faire ça bien. En place et juste. Presque.
Ensuite, après le faire-bien, viendra le temps du faire-beau. C'est toujours comme ça avec moi. Et j'adore cette seconde phase.
Mais je suis encore bien dans la première et justement c'est l'objet de mon message (je ne sais pas pourquoi je me suis laissé aller à tout cet étalage de ma vie cellistique privée...

Il y a en fin de première partie (en Fa M) une satanée grimpette de 14 notes dont je n'arrive pas à me dépêtrer de façon satisfaisante !!
Dans les plus mauvais moments, on entend bien le Sol d'entrée et le Fa final, mais c'est une sorte de bouillie glissante entre les deux...

Au mieux, le tempo n'est pas stable et certaines notes passent à la trappe, ou alors elles ne sont pas jsutes.
donc ma question, (on y arrive) :
Pour les ceusses qui ont travaillé cette partition et qui passe cette montée sans encombres, quelles techniques de travail avez vous utilisées ?
Ma prof me propose de travailler dans la lenteur d'abord, en changeant les rythmes, des croches pointées doubles, des triolets, pour prendre conscience de chaque note...et d'accélérer. Mais la main droite me semble autant en cause que la main gauche !
Mais le résultat est décevant.
Merci pour tous vos commentaires, avis, conseils, suggestions...