Message
par Robertoto » lun. mars 20, 2017 9:21 am
Je me suis lancé il y a quelques années dans la lutherie amateur, avec le manuel de Paul Altenburger.
1-Pour moi, ce manuel m'a été très utile pour débuter car contrairement à ce que dit Marc Genevrier, je le trouve très bien fait, très évolutif, ce ne sont pas que des recettes... mais il s'adresse à des amateurs, pas à des pros (bien que la luthière qui me conseille -30 ans de métier après école de Mirecourt- l'a dans sa bibliothèque et le trouve très bien pour débuter !).
Le livre peut paraître un peu fouillis au 1er abord, mais pas du tout en fait, il suffit de suivre les séquences de fabrication pas à pas.
Certes, les luthiers pros n'apprécient pas le creusage des voutes à la défonceuse, mais on n'est pas obligé si on dispose de gouges de qualité (ce qui n'est pas forcément le cas si on est amateur)
Ce livre donne des solutions peu onéreuses au niveau équipement si on a pas un gros budget et si on est amateur...
2-Comme cela a été dit, je conseille de ne pas commencer par un violoncelle, car c'est 5 ou 10 fois plus long qu'un violon.
Personnellement, j'ai commencé par un violon "martyr", pour voir avant tout chaque étape de la fabrication (plans, traçage, moule, gabarits, filetage ragreyage, fond, table...) et où se situaient les difficultés, avec du bois acheté dans une grande surface !! le résultat est qu'il sonne relativement bien pour un premier "truc" !
3- Ensuite, comme j'ai vu que j'avais réussi (à peu près) cette première étape (170 heures), j'ai continué l'équipement (meilleures gouges, rabots noisette, scie japonaise, presses happes, bédane...) et j'ai fabriqué deux autres violons avec du "vrai" bois et en soignant la qualité de fabrication.
4- Enfin, j'ai construit un violoncelle avec le modèle d'Altenburger (Barak Norman de 1718) et je ne pense pas que j'aurais réussi à aller jusqu'au bout, sans être passé par la fabrication de mes 3 premiers violons.
5-Pour moi, après cette première expérience d'amateur, les difficultés se situent toujours au niveau du filetage, du ragreyage et surtout du fameux renversement...
je craignais la sculpture de la coquille, mais ça ne pose pas de problème si on a bien tracé, si on travaille lentement et avec du bois et outils de qualité.
Mes projets: un petit violon (3/4) puis une viole de gambe, car mon objectif final, c'est les instruments anciens.